Poèmes

Les voyages d'Hindra

Auteur : Michel Constantin 2009.

Le chant des dunes

 

Etendue sur le sable encore chaud, à l’heure où se lève l’étoile du berger, Hindra ne se lassait pas de le regarder s’écouler lentement en vagues impalpables. Elle écoutait avec ravissement le chant des dunes murmurer d’antiques histoires de nomades.

 

Rosée du matin

 

Hindra s’éveilla avec l’aube et elle s’empressa de courir vers les jardins du Nil. La rosée qui perlait sur les fleurs d’hibiscus qui s’ouvraient aux premiers rayons du soleil baignât aussitôt son visage d’une fraîcheur divine.

 

Ailes de papillon

 

Près des rives du Wouri, dans la moiteur de la forêt luxuriante qui retentissait d’appels d’oiseaux inconnus, Hindra laissa des nuages de papillons légers caresser son épaisse chevelure de leurs ailes délicates et chatoyantes.

 

L’andalouse

 

Dans les ombres centenaires des jardins de l’Alhambra, Hindra écouta une très vieille femme lui conter comment les belles andalouses d’autrefois se recouvraient le visage de pétales de roses pour rafraîchir leur teint et raviver l’éclat de leur regard.

 

Fleur de Mogador

 

Dans la montagne, au-dessus de Mogador, Hindra choisit un arganier immense et majestueux. Il était en fleurs. Elle s’assit et se plongea dans la méditation. Les minutes s’égrainaient, les heures s’écoulaient, la chaleur l’étouffait. Quand le soleil commença à décliner, elle sentit la force et la sagesse de l’arbre l’envahir. Alors elle se releva, régénérée.

 

Bain de lune

Hindra avait roulé toute la journée sur la piste du sud. Le soir, dans l’oasis, alors que les étoiles s’allumaient une à une, elle se laissa glisser dans l’eau translucide de la source. La lune se leva et ses rayons bleutés chassèrent au loin la poussière rouge qui masquait l’éclat naturel de sa peau.

 

Nuit de Chine

 

La jonque glissait en silence sur les eaux jaunes de la mer de Chine. Vénus montait vers le firmament. Sur la côte, des ombres dansantes se profilaient dans les lumières de foyers rougeoyants qui perçaient la nuit de mille feux. La jonque glissait, et Hindra rêvait aux mille merveilles de ses voyages.

 

Terre d’Hindra

 

Avant de s’embarquer pour ses merveilleux voyages autour du monde, Hindra souhaita dire adieu à sa terre. Elle s’en enduisit, s’en recouvrit, s’y plongea toute entière, dans cette terre natale grasse et verte. Dans cette terre nourricière qui la pénétra et devint pour toujours son talisman protecteur.

 

Etoiles d’or

 

Un essaim d’abeilles formait une couronne vivante autour de l’épaisse chevelure rousse de la créature qui se dissimulait derrière les aubépines. « Je suis la reine des abeilles » dit-elle. Intriguée, Hindra la détailla avec attention et elle vit des étoiles d’or dans son regard vert.

 

Le vent du large

 

« Ô vent du large aux senteurs marines, pousse-moi vers des contrées sauvages et lointaines. Ô vent du large, alizés chargés d’embruns aux effluves épicés, emmenez-moi sur les bords du monde, vers des archipels inconnus. » Hindra voguait vers les Mariannes.

 

Perles du Niger

Sur les rives du Grand Fleuve, Hindra apprenait de nouveaux jeux à de petites filles espiègles et rieuses. Quand le soleil rouge sombra dans les eaux sinueuses, elles passèrent un collier autour de son cou pour la remercier. Il était fait de ces perles brunes du Niger que les enfants s’amusent à cueillir dans la ramure de grands arbres touffus.

 

Plume bleue

Au fond de l’Amazonie, dans un village yanomani oublié, Hindra sommeillait dans son hamac. A la cime des arbres géants de grands aras se battaient pour un fruit rouge gorgé de sucre. Elle fut réveillée par des cris d’enfants qui dansaient une farandole dans un nuage de plumes bleues tombées du ciel.

 

Une nuit à Zanzibar (shampooing antipelliculaire)

Tous les soirs, depuis sa fenêtre dominant la citadelle du port, Hindra s’enivrait des senteurs de la nuit. Il y avait le sucre de la cannelle se mêlant à l’odeur piquante de la christe marine, des arômes de poivre, et par dessus tout les effluves puissantes du girofle qui embaumaient l’île. Ces parfums qu’Hindra n’oublierait jamais et qu’elle emporterait avec elle au-delà des mers.

 

Nuage de soie

Dans la brume légère du verger enchanté de Mariko, Hindra et sa compagne cheminaient dans les premières lueurs du soleil levant. Poussés par une brise légère, les pétales flottants des fleurs d’abricotiers effleuraient leur visage en un délicat nuage de soie.

 

Ecume de mer (fluide massage circulatoire)

A l’autre bout du monde, sur les plages lisses de la mer de Tasmanie, le sable aveugle de sa blancheur de poudre de coquillages. Hindra ne désirait plus les quitter. Elle allait rester ici, loin de tout, et finirait ses jours à dessiner des fleurs sur l’écume verte du ressac.

 

Poèmes de Michel Constantin 2009

 

100% Argan : d’Essaouira à Tombouctou

Ecoutez, écoutez…

Entre montagne et océan, écoutez ces femmes qui s’appellent de colline en colline. Ecoutez ces chants qui se répondent de vallée en vallée et descendent jusqu’au littoral battu des alizés.

C’est de cette terre rouge que jaillit l’arganier qui s’élança un jour vers le ciel azur. C’est elle, cette terre unique qui fit jadis alliance avec le soleil, c’est elle qui est à la source de cette huile merveilleuse qu’autrefois chargeaient les caravaniers pour en faire humblement présent aux princesses des oasis lointaines et aux reines du mythique pays songhaï.

 Aujourd’hui, femmes du monde, la voilà à vous, encore et toujours reine de beauté. Elle trône, inébranlable et majestueuse.

Poème de Michel Constantin 2009.

 

Karitéa

Au cœur de la savane africaine, sous le grand arbre à palabres le conteur tient la foule en haleine.

Oui, toi Soussou Traoré, c’est ton arrière-arrière grand-mère qui a découvert le beurre de karité. Après des lunes et des lunes, dans le secret de sa case enfumée, elle s’est convaincue que lui seul pouvait libérer son fils Moussa de la prison où l’avait enfermé un méchant sorcier. Une nuit, elle se glissa auprès des barreaux, enduisit le corps du jeune homme de sa mixture, et il put alors se faufiler aisément au-dehors.

Moussa voua ensuite un véritable culte à ce produit. Il en offrit à sa jeune épouse, Fatou, en cadeau de mariage. A son tour, elle découvrit qu’on pouvait l’utiliser dans la cuisine, et c’est avec lui, le beurre de karité, qu’elle entretint sa chevelure qui restât d’ébène jusqu’à sa mort.

Et c’est alors qu’il a commencé son long voyage vers le Nord.

Poème de Michel Constantin 2009.

 

 

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